mercredi 26 septembre 2007

Les 4 Fantastiques - Ep2: The Warriors' Day

11h00 – Je me lève, mon réveil a sonné une heure plus tôt.
Mathias est déjà levé, malgré l'ombre le pauvre petit ne supporte pas la chaleur dans la tente.
La température extérieure doit encore avoisiner les 30°C.

Déjeuner tranquille à l'ombre des arbres sur la terrasse de l'auberge de jeunesse suivi d'une digestion légère dans les jeux pour enfants. Lesquels permettent entre autres de reproduire en live le décor du Lulu Club (on fait super bien les poisson à paillettes... 3 ans d'art dramatique pour arriver à un tel résultat !).

Aujourd'hui nous avons prévu d'aller voir le pont du Gard situé à environ 30 km de là... en vélo !
Le parcours spécial vélos donné par Via Michelin emprunte la nationale et prévoit 4h pour faire l'aller retour.
Nous louons les vélos directement à l'auberge. La ballade pour aller au pont du Gard doit être la plus demandée car le formulaire de location donne un itinéraire différent du notre grossièrement dessiné au dos pour s'y rendre.
Nous choisissons finalement de suivre cet itinéraire qui parait plus sympathique.

Lunettes, casques, bouteilles d'eau.... Nous sommes prêts !
Il est environ 14h et nous devons avoir rendu les vélos pour 22h au plus tard. Pas de temps à perdre... GO... WARRIOOOORS...

Pour la suite du récit, suivez donc notre parcours en passant l'itinéraire google maps en mode satellite

Ca commence facilement par cette descente depuis l'auberge en direction de Nîmes, pour le moment on essaye de ne pas penser qu'il faudra se la taper dans l'autre sens avec 60km en plus dans les mollets !
A l'entrée de Nîmes, nous bifurquons pour emprunter la route vers Russan (prononcez Russeingue), la première étape.
Assez rapidement commencent les successions de petites montées et petites descentes sympathiques au fur et à mesure que les maisons se font de plus en plus rares. Pour le moment rien de bien méchant.
Ensuite la route traverse un terrain militaire. Sur plusieurs kilomètres des panneaux de part et d'autre de la route, plus ou moins criblés de balles, nous mettent donc en garde ce qui n'est pas forcément très rassurant.

On s'enfonce dans la montagne (ce que par ici ils doivent appeler une « colline ») avec de longues montées sinueuses au pourcentage qui commence à moins faire rigoler. On joue avec les vitesses pour souffrir le moins possible mais il faut tout de même avouer... on en chie !
Et le soleil, très présent par ce bel après-midi, n'est pas pour arranger les choses. Mais ne nous plaignons pas trop, on pourrait en plus avoir du vent de face !

Les longues montées succèdent aux petites descentes, et Russan n'est toujours pas en vue.
Désormais la civilisation est bien loin et sur ces petites routes très peu empruntées par les voitures règne un silence quasi parfait. Même les cigales ne chantent pas et juste quelques oiseaux se font entendre. C'est une impression étrange, le moindre bruit semble proche comme si nous étions confinés dans un caisson. Le calme le plus absolu. Magnifique !
En haut d'une côte, on s'arrête boire un coup (petite astuce, penser à s'arrêter EN HAUT des côtes, et pas en bas ;) ).
« Une heure que l'on roule déjà !»

... et c'est parti pour une descente cette fois plus longue que la montée...
« Putain celle là j'ai pas tellement envie de l'avoir au retour »

Et en bas, la bonne surprise : RUSSAN (première étape sur le plan google maps).
Altitude : une centaine de mètres.
« Quoi ?!!! C'est tout ?! c'est de l'arnaque ! »
Passage à toute vitesse sur le petit pont qui enjambe le.... Hop pas eu le temps de lire ! Et on arrive au village : une place, une fontaine, une vingtaine de maisons et un bar. (NB: Pour info, on vient de se taper la montagne que l'ont voit au fond sur la photo)
Remplissage des bouteilles, un peu de marche à pieds. Pour ma part je suis encore bien frais.

Prochaine étape : Sainte Anastasie. Histoire de ne pas se planter, je demande notre route à deux dames assez âgées qui passent par là :

« Sainte Anastasie vous y êtes
- Heu... ben ici c'est Russan !?
- Oui ici c'est Russan, vous voulez aller où ? Vers Vic ?
- Ben heu... (je n'ai pas de carte). Vers le pont du Gard !
- Ah ben vous continuez, vous avez Ste Anastasie, Aubarne, et vous aurez Vic à droite, mais vous continuez tout droit »


En fait Russan et Aubarne sont comme des quartiers de Sainte Anastasie (voyez l'image satellite).

Et c'est reparti, c'est relativement plat... enfin c'est ce que l'on croit au début avant de se rendre compte que c'est du faux plat : de la petite pente très douce mais sur de très longs kilomètres. Mais ne nous plaignons pas trop, on pourrait en plus avoir du vent de face !

Si j'étais en tête dans les précédentes montées, là Mathias me dépasse et file.
Arrivés à une intersection nous décidons de faire un détour pour voir le Pont Saint Nicolas (vive moi !) qui passe au dessus du Gardon, à sec à cet endroit. Le temps de prendre une ou deux photos et nous faisons demi-tour pour reprendre notre route initiale. Nous recroisons par la même occasion une voiture (du 59 je crois me souvenir) qui nous avait doublé auparavant. Papa et maman devant, et un jeune homme sur la banquette arrière.

Et ça n'en finit pas de faux plats qui me cassent les jambes. Mais ne nous plaignons pas trop, on pourrait en plus avoir du .... Fait chier v'là du vent de face !
Je peine à rejoindre Mathias à l'entrée du village suivant, je n'ai plus de jambes. Pas de panneau, on espère que c'est Collias, on demande... raté, il y a encore quelques kilomètres pour y arriver.
Je mets pied à terre pour faire les derniers 200m jusqu'au haut de ce fichu faux plat situé à la sortie du village. Je récupère assez vite et arrivé là je me sens frais comme au premier kilomètre.
Le trajet jusqu'à Collias est plus facile comme on vient de nous l'indiquer et nous ne tardons pas à y être. Un peu plus loin nous rejoignons la départementale et inévitablement : la circulation.


LE PONT DU GARD
Nous aurons mis finalement un peu plus de 3h pour y arriver avec cet itinéraire.
Nous arrivons par la rive gauche, et là stupeur (et tremblements) !
Depuis la dernière fois ils ont construit un grand parking, et un centre d'accueil des visiteurs. Cela fait affreusement penser à une sorte de Disneyland de la culture.
Cafétéria, musée, toilettes, vente de glaces et boisson dans des petits stands et un chemin de dalles pour accéder au pont, invisible depuis cet endroit, à pieds ou en vélo.
Le plein d'eau aux toilettes... petit détail nous n'avons plus de jambes et marcher à pieds devient un sport en soi...
Nous traversons donc le pont, croisons au passage nos voisins de camping, faisons quelques photos, attachons les vélos et nous baladons un peu, pour croiser un peu plus loin les occupants de la voiture blanche immatriculée 59.
Nous montons et constatons qu'on ne peut plus aller sur le pont, tout en haut, dans le canal.
Ballade dans les alentours...

Nous tardons à repartir pour Nîmes. Il faut avouer que là nous sommes complètement morts, plus de jambes, plus rien.
Il paraît alors évident de ne pas prendre la même route en sens inverse, ce parcours est trop sportif. Nous sommes p'tet' des warriors, mais on a nos limites. Nous repartons donc depuis la rive droite pour rejoindre la nationale indiquée par Via Michelin. C'est plat, c'est plus chiant, moins beau et y'a plus de voitures mais on avance bien.
L'itinéraire nous fait quitter la route pour faire un détour par Sernhac située sur une butte au milieu de la plaine, qui a eu pour seule utilité de nous faire grimper la pente la plus raide du parcours... avant de reprendre la route que nous venions de quitter (Merci Monsieur le Bibendum !).
Le retour a donc été vite expédié, en 1h50 ! En comptant que l'on a un peu merdouillé aux alentours de Nîmes, les indications de l'itinéraire étant un peu foireuses. Heureusement, grâce à Mathias, qui a bien fait de ne pas m'écouter, on s'est retrouvé sur la bonne route au final.
Traversée de Nîmes sans problème, pause à la gare pour acheter des billets de train et direction l'auberge de jeunesse qui malheureusement est toujours en haut de cette foutue côte que nous avions oublié.
Trop fatigués, trop de dénivelé, on a finit à pied tous les deux et nous sommes arrivés entre 21h30 et 22h.

Une douche et au lit.

« Demain on se repose à la plage hein ! »

La nuit fut pénible pour nous deux à cause des douleurs aux jambes. C'est aussi ça d'être un Warrior !

A suivre...

Aucun commentaire: