mercredi 5 septembre 2007

Les 4 Fantastiques - Ep1: The Live Day

5h30 - Le réveil sonne
Pour le moment les vacances ressemblent à s'y méprendre à une journée ordinaire.
Petit déjeuner rapide en compagnie de Mathias, mon colocataire tout aussi gaillard que moi à cette heure.
Les sacs et la tente attendent déjà dans l'entrée depuis la veille. Direction Nîmes.
Les gouttes de pluie s'écrasent sur les vitres du TGV et je me laisse lentement glisser dans les bras de Morphée.

« Nous arrivons en gare de Valence... »
J'ouvre un œil. La grisaille parisienne a laissé place à un grand soleil. J'ai l'impression de me réveiller dans un autre monde ! Mathias lui joue à la DS.
Morphée me rappelle aussitôt à lui.
Une heure plus tard nous y sommes : Nîmes !
Température au sol dans les 25°C. Quelques nuages au dessus de nos têtes...

Premier objectif : se rendre à l'auberge de jeunesse, dans les collines environnantes, pour planter notre tente.
Nous passons devant les arènes où déjà une dizaine de fans attendent pour le concert du soir (il est environ 10h30) et nous nous rendons à l'arrêt de bus.
Niveau desserte le bus passe environ 6 fois dans la journée : il faudra marcher pour les prochains jours mais là avec les sacs, on décide d'attendre 20 minutes le prochain passage.
Nous nous installons dans le petit parc de la place Jaurès, un peu excentrée, située entre des immeubles assez récents.
A notre gauche sur un banc, deux alcooliques. A notre droite, sur un autre banc, un alcoolique.

Mathias : « Pour le moment ça ressemble pas mal à Châteauroux »

Le bus arrive et nous emmène à l'extérieur de la ville. Et là on se rend vite compte que les collines du coin c'est ce qu'on appelle des montagnes en Bretagne.
Je ne peux pas dire le pourcentage de la côte pour aller à l'auberge mais ça grimpouille bien !
Encore 200m à pieds (sur du plat cette fois) et nous y sommes.

L'auberge possède un jardin botanique destiné aux campeurs. Le temps de faire un peu les cons et hop en deux secondes la tente est installée sous un cèdre de l'Atlas (au fond à gauche sur la photo).
Déballage de quelques affaires, la météo prévoit de petites ondées dans la soirée, je garde mon pantalon (grave erreur, vous verrez par la suite).

Et nous revoici en route, à pieds cette fois, direction Nîmes.
Au passge nous restons perplexes devant ceci.

A mi chemin de la descente un cimetière attire notre attention par son aménagement : les tombeaux se trouvent au cœur d'une véritable petite forêt où chantent les grillons.
C'est en fait le cimetière protestant collectif le plus ancien de France (utilisation continue depuis 1779) qui est de plus un monument classé.
Des petits panneaux indiquent des tombent célèbres. L'une d'elles est celle de Louis Rossel.
Nous nous baladons d'allée en allée en découvrant les tombes aux architectures travaillées, parfois étonnantes.
N'ayant pas prévu cette halte, nous passons à côté de « La Renommée » qui est un monument imposant conçu par Pradier, et qui devait être dans une autre partie du cimetière.

Arrivés dans Nîmes, nous passons par les jardins de la fontaine pour monter jusqu'à la Tour Magne, symbole de l'humour Romain et de leur aisance à manier les jeux de mots (la tour Magne à Nîmes...). De là haut, magnifique vue sur Nîmes et ses environs. Par contre on est un peu serrés à une dizaine de personnes sur les 5m² de la plateforme. Nous redescendons, et nous dirigeons vers les arènes tranquillement, visitant la vieille ville, s'arrêtant dans un bar boire un coup. On en profite pour textoïser nos amis enfermés dans des bureaux avec la pluie qui bat sur leurs fenêtres (pour ceux qui en ont), histoire de les rendre jaloux et qu'ils nous insultent un peu.
Continuant la ballade je me laisse tenter par une crêpe au caramel.

"Attention le caramel est assez liquide"

Trente secondes plus tard, un trou ayant fait son apparition dans la crêpe, je constate à quel point elle disait vrai. Nettoyage rapide dans une fontaine à proximité et on est repartis.

Vers la fin de l'après-midi nous commençons à faire la queue devant les arènes pour assister au concert de Björk (Prononcez Byoeurk). Pendant l'attente, coup de fil de Loïc : « Bâtard ! »
« Ah enfin quelqu'un qui m'insulte !»... ce sera le seul à réagir. On papote et il m'annonce qu' Ikare devrait traîner dans les parages, d'après ce qu'il a lu dans un post de M. Fox.
Je fais un tour sur moi-même, il n'est pas dans les 5 mètres autour de moi ! Tant pis.

Les grilles s'ouvrent enfin.
Les gens courent à l'intérieur.
On entre il y a quelques personnes devant la scène (ceux qui ont couru) on se retrouve tout de même à moins de 10m de la scène. Les arènes se remplissent lentement sous l'œil des "snipers" de la sécurité.
Alors que Mathias part en quête de quelque chose à boire, je me retourne et là BAM ! Ikare entre à ce moment précis dans la fosse.
Timide de nature, je débranche tout et je me lance :

« Bonjour, excuse-moi, tu t'appelles Florian ? »
- Oui.
- Ikare ?
- Oui.
- Moi c'est Nyko... Nykmer Oren
- Ah ok salut...
- Blablabla
- Etcetera »


Il me présente au passage Frédéric, l'ami qu' il accompagne.

Je rejoins Mathias, les arènes se remplissent de plus en plus. Niveau public il y a plus d'homosexuels que dans un concert de Mylène Farmer. Pour le reste c'est assez éclectique.

Début du concert avec les anglaises de M.I.A. en première partie. (Attention le premier lien est déconseillé aux épileptiques, ceux-là peuvent aller directement sur leur profil youtube).
Assez spécial, plutôt énergique mais malheureusement elles n'ont pas su communiquer leur énergie au public.
Ola pendant le changement de plateau...
Et Björk entre en scène pour 1h30 de concert.
Ce n'est pas très racontable. Beaucoup de morceaux du dernier album. Sur scène des machines étranges, des cuivres et ce petit bout de femme aux cheveux secs qui envoie du bois ! Les arènes finissent par se transformer en gigantesque boite de nuit en fin de concert.
On bouge, on saute, tout le monde est heureux.
Rappel du public puissant et continu, assez impressionnant. Elle revient pour Oceania et l'excellent Declare Independance.

Direction la sortie.

Dehors, Mathias s'achète une affiche et un T-shirt Björk non officiels, à la mafia du coin. Il fait beau, on supporte son t-shirt. Nous décidons de faire un tour des arènes avant de se poser dans un bar.

A peine nous faisons 10 mètres que nous retombons sur Ikare et Fred assis là. On décide d'aller tous ensemble boire un coup. Ils nous entraînent alors au Lulu Club.
Petite boîte gay au cœur de Nîmes. Film porno au-dessus du bar, filet de pèche et poissons à paillettes au dessus de la piste, back room au-dessus du tout.
On boit, on discute, on danse... Mathias visite innocemment en solo, se fait allumer par un mec de 40 ans aussitôt le pied posé par erreur en back room, joue le mec bourré pour se sortir de cette situation et revenir parmi les vivants du rez-de-chaussée.

2 heures plus tard, nous sortons et marchons un peu dans Nîmes, quittons Ikare et Fred, finissons le tour des arènes que nous avions entamé et rentrons à l'auberge.

« Putain de côte ! On va en chier demain à se la taper en vélo ! »

A suivre...

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